Il y a une dizaine de jours j’ai eu 25 ans. Je suis née le 10 juin 1991 à 15h15. Je suis Gémeaux, ascendant Balance et donc c’est un peu le bordel dans ma tête.
Je ne me voyais pas écrire un énième article de blogueuse sur « Je passe un cap, voilà mes projets, je veux faire pleins de trucs cool de ma vie, YOLO ».
J’avais envie d’écrire un article un peu différent et de m’exprimer à cœur ouvert. Ce sera sûrement un article un peu décousu, pessimiste, voir pas rigolo du tout sur les 25 ans. (Pourtant je suis très drôle comme fille, c’est l’horoscope de Cosmo qui le dit).
Je ne cherche pas à me faire plaindre avec cet article, simplement à cerner l’ambivalence de la vie, de nos choix et nos êtres. Je suis convaincue depuis très longtemps que nous sommes des êtres complexes et multiples alors oui, je suis désolée, je vais centrer le propos sur moi, mon égo et ma peur de vivre. Après tout j’ai le droit, j’ai 25 ans, et ouf, j’ai un blog, je peux m’exprimer, je peux me libérer et surtout, je préfère parler de choses que je connais bien alors en parlant de moi je ne prends pas beaucoup de risques. Je vous explique pourquoi j’ai le mal de vivre et pourquoi je déteste mes anniversaires depuis que j’ai compris qu’on allait tous mourir un jour (dis comme ça c’est un peu niais, mais lisez le tout si vous avez le courage). Pourquoi la société m’oppresse, pourquoi j’ai la nette impression de ne pas savoir où je vais, ni même, ce que j’ai pu accomplir jusqu’à maintenant. Je n’ai rien inventé. Deux cent ans déjà que l’on parle de « mal du siècle », de cette prise de conscience d’une inadaptation fondamentale de l’être sensible à son environnement social. C’est le désenchantement de la vie, la naïveté romantique si vous préférez. Ça doit être ça, je dois être un grosse badass de romantique.Pas de panique, pour que ça soit un peu fun quand même j’ai décidé d’illustrer cet article avec ma bouille de gamine insouciante qui me rappelle une époque dont je ne me souviens plus car la vie est ainsi faite.
De la tanatophobie
Déjà il faut bien comprendre que je n’ai pas « peur de vieillir » mais bien « peur de mourir ». C’est très différent. J’ai peur de mourir par exemple maintenant, là. PAF. Un anévrisme et hop ma coloc me retrouve la tête sur mon clavier raide morte. D’un autre côté, si je n’ai pas peur de vieillir j’ai peur du temps. Parfois je me dis que ça me « soucis de vivre ». Genre c’est un truc compliqué, un truc galère et surtout qu’on n’a pas le mode d’emploi pour réussir. Le seul truc que tu sais c’est que, grosso modo, vivre c’est chercher le bonheur (sinon autant voter pour l’anévrisme pas vrai?). Tu viens tout juste de cerner la première question existentielle qui me tracasse: Mourir maintenant (même si ça te fait peur) ou vivre longtemps (même si ça te fait peur) –> S’il y a un psy dans l’assemblée, je suis preneuse.
J’ai fait un séjour à l’hôpital il a quelques années et j’étais dans un sale état après une ponction lombaire ratée. Quand j’ai été soignée j’ai réalisé que je venais quand même d’échapper à une très mauvaise situation et que ma santé avait été mise a rude épreuve que ça soit physiquement ou psychiquement. Depuis ce jour-là j’ai réalisé que nous n’étions pas invincible et pas immortel. C’est difficile de penser à la mort à 20 ans. Ce n’est pas un truc avec lequel nous sommes à l’aise car normalement, si tout va bien, on n’est pas censé se familiariser avec elle avant très longtemps. Ma grand-mère est décédée quand j’avais 14 ans, et c’était le seul rapport que j’avais eu avec la mort avant ce séjour à l’hôpital. La prise de conscience a été brutale. Bien sûr j’ai toujours su qu’on « devait tous mourir un jour » mais au quotidien je n’y pensais pas. Depuis quelques années j’y pense un peu chaque jour, ce n’est pas obsessionnel, mais je constate seulement que cela me préoccupe alors que je n’ai que 25 ans. Du coup j’ai regardé la vie d’une autre manière: Ce qui doit être accompli, ce qui doit être fait, ce qu’on appelle l’épanouissement. Ce qui est censé former un tout dans nos vies.
De l’épanouissement personnel
Difficile de s’épanouir avec une telle peur de la vie. Pour lutter je suis devenue sarcastique mais en vrai j’ai foncièrement les pétoches. Les pétoches de passer à côté de ma vie. De passer à côté du truc dans lequel je m’épanouirai complètement. Je suis sûre d’avoir deux passions: Le blogging et le cinéma, et j’aimerais pouvoir vivre des deux. Les deux me rendent déjà heureuse, mais le fait de ne pas en vivre vraiment, d’en chier chaque instant de ma vie et de me battre chaque jour pour faire valoir mes années d’études, mes compétences, me rend lasse. Je suis fatiguée de devoir « prouver » aux autres que je suis une passionnée, que je suis légitime, que je mérite d’être payée pour un métier artistique, que non, tout le monde ne peut pas faire. J’ai honte aussi. Depuis deux ans j’ai honte de regarder mes parents dans les yeux et de leur dire qu’à 25 ans, je suis toujours en transition professionnelle, que je n’ai pas un vrai emploi stable, qu’ils ont payé cinq années d’études pour moi, pour me voir avancer très doucement, très prudemment dans le monde du travail.
D’un autre côté c’est de ma faute. Je pourrai me ranger, devenir une petite salariée bien tranquille, payée au SMIC en 35h comme assistante dans une boite de production (c’est une jolie expression pour dire secrétaire) ou bien reprendre mes études pour un an, passer le CAPES, devenir prof (mais non merci j’ai vu ma mère se tuer à la tache pendant des années face à des gamins ingrats et surprotégés). Au fond de moi je sais que j’en serai incapable. Je n’arriverai pas à tenir le rythme du blog, à continuer d’écrire des scénario, à réfléchir à des projets artistiques, si je devais faire ce genre de boulot je serai annihilée. Je déteste la routine quotidienne, je déteste me dire que ma vie sera comme celle des autres (sans vouloir être offensante) et je sais que je me tirerai une balle dans la tête si je devais vivre comme ça. J’ai toujours su que je ne pourrais pas travailler dans un bureau pour les projets d’une autre personne. Je veux dire quand on y pense c’est absurde: Etre payée la misère, souvent mal considérée, mal traitée, tout ça pour participer au chiffre d’affaire d’une société qui n’est pas la notre…. Je comprends pas en fait.Voilà, c’est mon deuxième grand dilemme existentiel : Choisir l’esprit d’indépendance: Galère de tune mais épanouissement personnel ou choisir le boulot rangé: Stabilité financière mais grosse déprime? Pourtant il faut choisir. La société nous le demande: Tu choisis, tu assumes, et surtout, tu ne te plains pas. Car à la société, on lui rend des comptes. C’est une autre chose que j’ai appris à faire: Vivre avec le poids de la société qui te rappelle chaque jour que tu es un échec.
De la pression sociale
Je me souviens que depuis mes 16 ans déjà on me pose cette question : « Alors Charlène, tu nous présentes pas ton copain? » A chaque fois c’est le même sourire gêné. Au début ça allait, j’avais l’excuse des études, maintenant ça fait deux ans que je vis seule avec mon chat et dans la tête de certaines personnes je suis ce qu’on appelle une « vieille fille » (avec tous les stéréotypes qui vont avec). En partant du principe qu’une femme à son premier enfant à 30 ans environ, et qu’elle profite de sa vie de couple deux bonnes années avant de prendre cette décision ça veut dire que j’ai exactement cinq ans devant moi pour: trouver l’homme de ma vie, l’épouser, avoir une situation financière stable, voyager tranquilou avec mon mec pendant deux petites années et pondre un chiard. Rien que d’y penser j’en ai la nausée. »Tu t’en bas les couilles ! » vous me direz. La vérité c’est que la féministe que je suis lèverai haut et fort le point en l’air en disant « Allez tous vous faire f***** ! » mais une autre partie de moi-même ne se sent pas complètement « normale ». J’ai parfois l’impression de ne pas être dans le moule face aux autres et cela me frustre énormément. Est-ce que je passe à côté de quelque chose? Qu’est-ce que serait ma vie si ? Est-ce que je fais les bons choix? Prends les bonnes décisions? Est-ce qu’il fallait vraiment rembarrer ce type là-bas qui te parlais, un peu bourré, à cette soirée? Et ces sites de rencontres sur lesquels tu n’as jamais voulu t’inscrire, est-ce qu’il ne faudrait pas que tu t’y mettes?
Voilà le troisième grand dilemme de ma vie: Envoyer balader la société et tous ses codes bidons? Ou rentrer dans le moule de la pression sociale pour se sentir intégrée?J’en viens à regretter une époque ou tout était plus simple et moins compliqué dans ma tête. J’essaie de me rappeler à quel moment ça a basculé, à quel moment exacte j’ai quitté l’insouciance de l’enfance pour me prendre des claques.
De l’enfant à l’adulte
J’essaie, en fixant ces photos, d’oublier mes peurs et mes angoisses. D’oublier la fatigue accumulée, le stress, la bouffe dégueulasse que j’ingurgite chaque jour et de celle gluten free, Bio et sans additif, que je prends celui d’après pour me donner bonne conscience. D’oublier la pollution, les gens qui hurlent dans le métro, l’odeur de la pisse, les attentats, la misogynie ambiante et le harcèlement de rue, le bordel de ce monde dit civilisé, dominé par des intellectuels et où la condescendance et le mépris des plus grands envers les tous petits est visible partout et à chaque instant dans nos rues, nos commerces, nos écoles, nos entreprises; et de faire cet ultime effort de réminiscence.
Je les entends presque: Ces oiseaux. Ces miaulements de chats qui se battent la nuit. Je sens l’odeur de la fougère en automne, celle du lisier répandu dans les champs en été. Je revois mon frère: Il construit une ferme en bois dans sa chambre. Je revois ma sœur, elle grimpe dans son pommier. Je revois ma mère, bronzer sur sa chaise longue en écoutant le dernier disque de Souchon et corrigeant des copies, je revois mon père du velux de ma chambre, arroser le jardin et ni vu ni connu, parce qu’il croyait être seul, asperger le chat qui passait là. Je revois ces chaudes soirées d’été autour de la terrasse: Melon, barbecue et chips avec les copains et les copines. Et les gosses avec leurs lampes torches dans le champ la nuit, les cabanes dans le jardin des copains et les soupes aux orties, les collections de coccinelles, les balades en vélo, les balades à pied, les balades en famille. Les fêtes de famille aussi. 20 / 30 / 60 invités. La musique des années 80 et Yannick, Ces soirées là… Les pique nique autour du lac de Coco plage avec papy et mamie, et la petite glace en fin d’après-midi qui fait du bien après les trois tours de poney. Les petits poney, les feuilles Diddl, Lorie, Tokio Hotel, et puis en fait non c’est nul, ça fait bébé. On joue de la gratte dans sa chambre, on veut plus faire de balade après manger le dimanche, on met la musique à fond, on veut devenir grande, on se fait un tatouage et un piercing. On sort en boîte, on veut un copain, en fait on en veut plusieurs, puis finalement on en veut plus. On veut réussir, on veut l’ailleurs, on veut le monde, on veut Paris. On a Paris et puis un jour on dit: « En fait maman, c’est beau une vache ».
« Jeunes gens, ayons bon courage ! Si dur qu’on veuille nous faire le présent, l’avenir sera beau. »
Victor Hugo
J'aurais pu écrire cet article ! SAuf que….. j'a 37 ans et que j'ai toujours les mêmes interrogations, ou plutôt, je sais très bien ce que je veux, mais la société n'est pas de cet avis ! Et j'ai toujours les mêmes angoisses !
Bon ben c'est rassurant de voir qu'on n'est pas seules ! Tout ça prend beaucoup d'énergie
C'est fou comme je réalise à quel point nous sommes nombreux à penser pareil! Et oui comme tu le dis, cela prend beaucoup d’énergie pour pas grand chose au final ><
Mon dieu mais tu n'imagines pas à quel point ton témoignage fait écho en moi, à 27 an je traverse un peu la même épopée… J'ai récemment confié mes états d'âme sur mon blog également et oui les billets humeurs font du bien c'est indéniable et cest une bonne thérapie. Cette peur du temps, de la mort, de la maladie je la connaît bien et depuis que j'ai soufflé ma 27eme bougie tout cela est encore plus fort, je me souviens du temps où les parents avaient encore 30 35 ans, ou ma petite soeur avait 10 ans… Car vieillir signifie aussi voire vieillir nos proches… J'ai un mari, une fille adorable et pourtant je ne suis pas réellement épanouie. Comme toi je suis écœuré par notre société et son mode de fonctionnement dans le monde du travail notamment : trimer pour un autre, etre jugé, rabaissé, commandé… C'est impensable. C'est un concept que je ne comprend pas non plus, pour moi travail doit rimer avec plaisir et épanouissement sinon à quoi bon ? Laurie, les petits poneys, Diddl… Tellement de souvenirs qui refont surface ! C'était beau l'insouciance. Pour l'instant sur mon blog je n'ai pas encore osé développe cette peur de la mort et du temps qui passe, le fait d'être là et en bonne santé me laisse pensé que ce serais égoïste vis à vis dautres personnes si j'en parlais ouvertement. Pourtant ton témoignage à toi ne me choque pas, peut être parce que c'est ce que j'avais besoin d'entendre, besoin de sentir que je ne suis pas la seule à vivre ça… Desole d'être aussi bavarde, mais tes mots me parlent alors je répond et je pense qu'on devrait relativiser et voire le verre à moitié plein ( c'est ce qu'on m'a conseillé récemment en tout cas ), il ne s'agit pas de se voiler la face, simplement d'être heureux, on y a droit apres tout <3
Annabelle, http://happiness-cocktail.com
Oui les billets humeurs font du bien. Ca permet de souffler de temps en temps et je pense en écrire de plus en plus.
Si mon témoignage a pu te faire sentir moins seule alors je suis contente, car le tien m'a vraiment touché et je n'en reviens toujours pas de voir à quel point nous sommes nombreux à avoir les mêmes peurs et les mêmes angoisses. Je flippais pas mal à l'idée de publier cet article car quelque part, on se dévoile beaucoup en faisant ça, mais ça fait tellement de bien!
Je prends note pour le verre à moitié plein, ça doit être la clef pour tenter de décompresser ^^
Merci de ton commentaire, je te souhaite milles et une bonnes choses pour ta vie <3
J'adore tes billets d'humeurs et parce que je me reconnais dedans sur certains points, pour ma part j'angoisse pas trop (bon j'ai 21ans je suis encore tranquille), mais je sais que ces angoisses je les aurais. Déjà parce que je suis en Licence de Cinéma donc je sais que je mettrais longtemps avant de vivre du cinéma (si je puis en vivre un jour) et j'espère que toi tu pourras en vivre aussi ;). Je croyais que j'étais immortelle jusqu'à mes 9ans quand mon frère a eu un accident de mobilette , j'ai eue la trouille de ma vie (3 ans plus tard après hospitalisation, fauteuil roulant et réeducation il est comme neuf, aujourd'hui il fait du rugby haha) mais pour une casse-cou comme moi quand j'ai découvert ça, ca m'a ébranlé et 1an et demi après mes parents divorcent bam deuxième gifle, je suis tombé en dépression à 11ans (je doutais de tout de la vie, de l'amour,…). Puis petit à petit je me suis reprise en main et j'ai appris à croire en moi, j'ai arrêté de choisir la facilité, quand j'étais en 3ème j'avais décidé que je deviendrais réalisatrice de films, mes profs pensaient que je n'aurai même pas le brevet et que je ferrais mieux de faire pro , 5ans plus tard je fais partie des 50% des L1 Arts du spectacle à entrer en deuxième année sans passer par des rattrapages pour l'instant j'ai confiance en moi mais je sais très bien que lorsque j'aurai fini ma licence et que je serai sur le monde du travail et parmi les "actifs" (comme si avant tu étais restés une vingtaine d'années endormi) je retrouverais sûrement ces angoisses mais je continuerai quand même, et puis je me plaindrais si je veux haha même si c'est mal vu c'est moi qui fait les propres règles de ma vie^^
Tu as les pieds sur terre et ça c'est génial. Mais je crois que quand on désire vraiment fort quelque chose on y arrive toujours. Il faut être patiente et c'est mon plus gros problème: Je voudrais que tout arrive vite et bien. Le milieu du cinéma est un milieu compliqué mais il faut du temps et de la persévérance pour y arriver. Quand je suis arrivée en école de scénario on m'a dit qu'il fallait 10 ans pour arriver à en vivre correctement. 10 ans… !!
Je suis certaine que tu t’épanouiras. J'espère que tes angoisses disparaîtront. Merci pour ce message <3
Je suis pas très patiente non plus haha mais je me dit que rien ne sert de courir tout arrive à point comme disais ma mère^^ Oui ont m'a dit la même chose, 5/6ans pour les techniciens du coup je regarde un peu par là en plus (sur les projets que j'ai participé j'ai pu occupés des postes différents et j'adorais tout, je sais que c'est là que je veux être, par exemple la semaine prochaine je fais de la figuration pour des amis c'est pas ce qui me branche le plus mais je sais que sur le moment ce sera géniale car le projet me plaît, je connais une partie de l'équipe avec qui j'ai déjà bossé avant et qui sont vraiment sympa et chaleureux et le reste de l'équipe seront des nouvelles rencontres. C'est ce qui me plaît vraiment quand je suis sur un tournage, même si c'est du bénévolat je garde en tête que ces rencontres peuvent m'ouvrir des portes (et ce sont aussi de bons amis) et puis il y a l'expérience, je prend mes repères et petit à petit je trouve ma place. Donc même si ils faut une décennies pour arriver à en vivre ce que j'aurai vécu avant sera tout aussi important 🙂 Je te souhaite vraiment de réussir et j'ai hâte de voir à l'écran tes projets concrétisés 😀
Charlène, comment te dire qu'en lisant ton article, je me suis pris une bonne gifle en pleine face… Du genre celle qui te met les larmes aux yeux tellement ça te touche profondément. J'ai écrit il n'y a pas longtemps un article du même genre sur mon blog mais le tien est encore bien plus approfondi, je pense un peu par pudeur et peur de trop me dévoiler.
Je n'ai plus 25 ans mais 33 et j'avoue que j'ai les mêmes peurs, sauf la peur de mourir parce que je crois qu'avec le temps je suis devenue pragmatique.
A 23 ans, j'ai subi une pression sociale qui m'a "forcée" à continuer de travailler dans l'environnement de l'hôtellerie de luxe que je n'aimais pas, à me marier avec un homme que je n'aimais pas vraiment et qui s'est avéré avoir un problème avec l'alcool très grave, à acheter une maison pour laquelle je n'ai pas eu mon mot à dire… *
Et voilà, 10 ans plus tard après avoir affronté bien des tempêtes, je pense que je suis sur la bonne voie mais pas encore totalement.
Le divorce a été long et coûteux, j'ai abandonné mon CDI haut placé et bien payé pour un CDD au smic et je me suis retrouvée à vivre chez mes parents dans ma petite chambre d'ado… Aujourd'hui j'ai dû m'adapter à la société, accepter de travailler au smic en tant que secrétaire pour payer les factures et reprendre en mains ma vie. Heureusement que le blog est là et qu'il me permet de m'évader et de m'épanouir dans mon vrai univers: celui de la mode.
Maintenant que j'ai une "stabilité", que j'ai quelqu'un dans ma vie depuis quelques temps que j'aime vraiment cette fois-ci, nous avons le projet d'acheter une maison pour nous installer et ça commence à m'angoisser alors que ça ne devrait pas… J'ai tellement peur de ne pas y arriver, de décevoir, de passer à côté de ma passion parce que je ne peux pas vraiment me lancer… Et puis la question de l'enfant…Elle se fait de plus en plus présente maintenant. Je ne me sens pas du tout prête et je me demande si je le serai un jour… Et j'en ai marre, mais marre des réflexions… Même si je dis f**** la plupart du temps, au fond de moi, ça me mine un peu. Ce long monologue pour dire que je partage tes angoisses mais qu'il faut absolument qu'on essaie de les surmonter. La vie nous réserve de jolies surprises et il faut essayer malgré tout d'en profiter à fond!
Bisous,
Vanessa
Merci Vanessa pour ce message. Quel plaisir de lire un petit bout de vie et de voir les gens se confier aussi. Cela m'effraie d'un côté mais me rassure d'un autre. Parce que si je suis rassurée de voir que nous sommes finalement très nombreux à souffrir des mêmes angoisses, des mêmes peurs, cela m'effraie aussi et me prouve qu'il y a bien un mal générationnel qui sévit insidieusement…
Ton commentaire m'a ému mais je salue vraiment le courage que tu as eu pour reprendre ta vie en main, tout recommencer, te connecter avec la vraie toi.
Un bel exemple =)
Je te souhaite le meilleur tu le mérites =)
Visiblement c'est un truc de gémeaux de se prendre autant la tête ! ^^
Le seul conseil que je peux te donner c'est fais ce qui te rends heureuse et se qui rentre dans tes convictions, tes valeurs … Tu sais nos parents en ont tous chié pour arriver jusque là ! La vie n'est pas facile mais quand on y repense, à tous ces petits moments de plaisirs… Ca en vaut le coup, non ? Je te suis depuis un bon petit moment et je pense que tu vas y arriver ! Tu as un sacrée caractère et même si tu as une carapace tu es une fonceuse ! Donne toi les moyens pour réussir et ne baisse jamais les bras! Si des fois tu ne crois plus en toi pense à ceux et celles qui crois en toi et qui veulent continuer à te voir grandir !
Bisous Charlène et bon courage pour la suite !
Salut. Magnifique post. Où pouurrait-on lire les scénarios que tu as écrits ? pourrais tu nous en dire plus sur tes projets cinématographiques ?
Comme je te comprend ! J’ai tellement peur de mourir moi aussi.. et j’ai l’impression de pas être à ma place parfois c’est fou..