Hello les filles,
Aujourd’hui j’avais envie de vous parler un peu plus à coeur ouvert. J’ai envie de profiter de cette période de Saint Valentin pour vous proposer deux articles, tous les deux tournés autour d’un superbe shooting réalisé par la photographe Rajita Photography à l’hotel Joséphine à Paris (mais j’aurais l’occasion de vous reparler de l’hôtel, car j’ai fait beaucoup de photos là-bas!).
Vous l’aurez compris, je vais vous parler d’amour, ou plutôt, de mon rapport à l’amour.
J’avais évoqué, il y a deux ans, dans mon premier article à coeur ouvert sur le sujet, l’importance pour moi de bien vivre le célibat. De bien le vivre parce que j’attachais beaucoup d’importance à l’Amour. Celui avec un grand A, celui qui me fait supporter la solitude parce qu’il est plus important que tout. Que les histoires sans lendemain, les plans d’un soir, les collections de garçons dans le placard, mais aussi les couples blasés, les femmes frustrées, les gens en couple par dépit, pour tuer le temps ou juste qui tentent d’échapper à la solitude. Cet Amour là, l’amour littéraire romantique, passionnel et pure est rare. Vouloir le vivre c’est donc faire des concessions, apprendre à vivre seule aussi, souvent pendant le longues périodes.
Bien sûr, je ne parle ici que de mon ressenti personnel et je tiens à préciser que je ne juge personne ni ne prends mon exemple en modèle. Ceci n’est que le bilan d’une jeune femme de 26 ans qui se rend compte, qu’en deux ans, depuis le dernier article, finalement, peu de chose ont changé dans sa façon de concevoir l’amour.
Je continue de respecter l’amour au point de préférer être seule que mal accompagnée. J’ai réalisé que les rencontres digitales sur les applications telles que Tinder ou autre m’ennuyaient à mourir, que je ne ressentais même pas l’envie d’y aller, même pas l’envie de parler de moi à un inconnu, de devoir faire l’effort de séduire une personne dont je me fiche éperdument. Clairement, la consommation de l’amour à outrance (sexuelle ou en enchainant les relations longues) n’est pas pour moi.
J’ai parfois l’impression que pour rentrer dans le moule, et ne plus subir de pression de la société, il faut, soit assumer d’être une croqueuse d’hommes féministe (bien sûr, c’est bien connu, toutes les féministes sont forcément des croqueuses d’hommes ahah !) soit une jeune femme en couple, bien rangée depuis des années, avec en plus, la prompte envie de se fiancer prochainement (et à 26 ans, croyez moi, il est temps!).
Mais si je ne veux pas choisir. Je fais comment?
Si je ne me sens ni d’humeur croqueuse, ni d’humeur mielleuse? Si je ne veux ni faire l’amour en deux deux avec des mecs sans saveur, ni me jeter dans les bras du premier venu qui se projette déjà dans une vie bien rangée au bout de 3 mois de relation; qu’est-ce que je fais? Qu’elle est la troisième option? Existe-t-elle? Et si elle existe, ai-je le droit de la revendiquer. Ai-je le droit de dire qu’il existe une autre façon d’aimer?
Je le dis ici. Je vous pose la question en fait. Voilà, j’aime d’une autre façon. J’aime l’amour. J’aime l’idée de l’amour et ce que ça implique. Je respecte tellement ce sentiment que je veux qu’il soit rare et qu’il soit vécu avec passion (mais ça ce sera l’objet du prochain article). J’aime le romantisme et la douceur, le dévouement à l’autre et la compréhension mutuelle. J’aime le goût et la saveur, que les choses soient intelligentes, fines, drôles et mouvementées. J’aime la surprise, la frénésie et l’ivresse de la douceur. J’aime donc l’utopie, l’idéal. Sûrement.
Donc, a fortiori, j’aime le célibat. Je l’apprécie car je sais qu’il me va bien. Que je le vis bien car il ne me rend nullement malheureuse. Il m’aide seulement à grandir et murir. J’apprends à m’aimer moi. J’apprends à me connaître, à appréhender mes envies, à être certaine de mes choix, à me regarder dans un miroir. Je n’ai pas peur de dire que je me sens bien seule avec moi-même, cela ne m’effraie pas. Je sais que le jour ou je vais devoir partager ce moi avec quelqu’un que j’aurais choisi et qui m’aura choisi, ce sera fantastique.
Je ne crois pas être la seule dans ce cas. Je voudrais lever le tabou. Je voudrais vous dire: Je suis une femme de 26 ans, féministe, hétérosexuelle, célibataire (depuis toujours). Je le vis bien, je suis heureuse. Je n’ai ni envie de faire l’amour avec n’importe qui, ni envie de faire semblant d’aimer n’importe qui. Je ne veux simplement plus qu’on me colle une étiquette de vieille fille introvertie sans libido, parce que je peux vous dire que je sais ce qu’est l’amour, j’ai déjà aimé. Je ne suis pas naïve, je ne suis pas idiote non plus, mais je ne veux pas me résigner. Je ne veux pas croire qu’il n’existe pas une autre alternative.
Et puis de toute façon, si je suis heureuse comme ça, toi, la société, qu’est-ce que ça peut bien te faire?
Faites-vous confiance, suivez votre instinct, ne vous perdez pas en voulant faire comme tout le monde, en voulant imiter la copine, la cousine, la soeur. Chacun ces parcours de vie, sa personnalité, sont rapport unique à ses propres sentiments. Peut-être que vous ne rentrez pas dans des schémas sociaux préconçus, peut-être qu’ils ne sont pas adaptés à votre personnalité. Et ce n’est pas grave. Vous allez vous épanouir quand même, trouver du bonheur et du sens à votre vie même si vous n’êtes pas un Dom Juan au féminin, ou que votre truc ce n’est pas de trouver tout de suite le père de vos enfants! Ce que la vie m’apprend chaque jour de l’amour, c’est qu’il n’y a aucune règle. Rien de figé. Que c’est un domaine sur lequel nous n’avons aucune emprise. Alors lâchez prise et vivez ce que vous avez à vivre ! Ne jugez pas l’autre mais ne vous jugez pas vous même non plus. Ne vous faites pas de mal. Vivez avec PASSION.
Et rendez-vous la semaine prochaine pour qu’on en parle plus en détail 😉
Crédit Photo Rajita’s Photography
Je me rends compte que je lis de plus en plus d'articles sur des blogs et qu'heureusement c'est parfois plus poussé que "oh regardez mes super photos dans un endroit de ouf" 😉 (sarcasme on)
En lisant ton texte plusieurs choses ont traversé mon esprit (si tant est que j'en ai un bien sûr): il y a bien plus que trois voies, trois possibilités … je ne sais pas s'il y en a une infinité mais certainement une myriade 🙂
Le plus important est d'oser faire SES choix et surtout de les assumer; ok j'avoue je déteste les caliméros!
Ensuite et là c'est plus perso pour moi l'amour naît quand la passion meurt; les deux étant des étapes d'une relation et chacune d'elles doit être réussie. Parfois elles se chevauchent mais pour moi elles se succèdent.
Sinon je dirais aussi que je crois savoir ce que c'est qu'aimer l'amour: c'est beau … mais quand on est trop senbible qu'est-ce que ça peut faire mal! L'amour est donc aussi pour moi quelque part une plénitude … un bonheur, certes jamais parfait mais où les partenaires doivent faire les efforts pour s'en rapprocher le plus.
Et voilà … encore quelques mots sur tes tenues, ta lingerie … c'est beau, c'est joli mais honnêtement ton texte avait plus d'importance que ces très beaux clichés 😉
https://4highheelsfans.wordpress.com/2018/02/04/first-anniversarheel/
Très belles photos et belles idées.
Effectivement je pense que la dimension de la solitude, de se préparer à quelque chose, assumer ses choix, s'aimer soi-même sont des dimensions importantes voire essentielles.
Je pense qu'ainsi on se renforce et il est important de ne pas être trop l'esclave d'un jugement bon ou mauvais venant parfois de personnes qui ne nous connaissent pas.
J'ai lu il y a peu les lettres de Rilke à un jeune poète et il y valorise beaucoup la solitude, le fait de s'écouter. C'est également un romantique mais qui n'est pas niais non plus à mon sens.Il nous fait part de ses questionnements.
Bonne continuation.